2ème CONFERENCE INTERNATIONALE DES REFUGIE.E.S & DES MIGRANT.E.S HAMBOURG les 26 27 28 Février 2016

 

Organisée par le GROUPE LAMPEDUSA D’HAMBOURG/ CISPM Allemagne en collaboration avec des groupes de  réfugiés auto organisés, dans le but de promouvoir un puissant réseau de réfugié-e-s et migrant-e-s ainsi que de créer une plate-forme de réflexion et d’apprentissage.

Ce groupe créé en 2013 est né des rencontres de réfugiés, de leurs souffrances vécues dans ce camp italien.(LAMPEDUSA) où la présence des réfugiés est d’un grand intérêt pour le bizness de la corruption. En effet les réfugiés de Lampedusa ont fait l’objet d’un marché juteux organisé par la mafia qui sévit en Sicile, selon l’adage bien connu que la fortune fructifie sur la misère. La plupart arrivaient de Libye qu’ils avaient fuie pour des raisons politiques.
« On a risqué la vie pour survivre à cette guerre, on a affronté un autre risque pour passer les frontières. Après s’être organisés à Lampédusa arrivés en Allemagne la question s’est imposée tout de suite » :

COMMENT CONTINUER NOTRE COMBAT POUR VIVRE DIGNEMENT DANS LE PAYS D’ACCUEIL ? COMMENT S’ORGANISER ?

Après la 1ère conférence des réfugié.e.s d’Allemagne organisée à Hanovre en Août 2015

cette rencontre a interpellé beaucoup d’autres associations, et le soutien de certains politiques de la gauche Européenne venus s’exprimer à la tribune. En toute logique « le réfugié ne devrait pas être un problème si on était capable de reconnaître leur potentiel le pays deviendrait riche ! » (parole de migrant)

1550 PERSONNES ONT PARTICIPE A CETTE RENCONTRE dont de nombreaux réfugiés migrants sans-papiers également tous très impliqués dans l’organisation

représentant L’ALLEMAGNE , L’ITALIE, L’ANGLETERRE LA FRANCE , LA POLOGNE, L’ESPAGNE, LE DANEMARK, L’AUTRICHE, LA GRECE, LA SYRIE, LE MAROC, LA TUNISIE, le.YEMEN, la COLOMBIE, et comme toujours AFRIQUE EUROPE INTERACT était présent.

Les débats, dans le théatre Kampnagel international Center for Finer Arts qui accueillait tous les participants,  étaient traduits par une équipe de bénévoles simultanément en Français Anglais, Allemand, Serbo Croate, Turc, langage des signes.

En dehors de Berlin de nombreuses villes d’Allemagne étaient représentées : Bonn, Lubeck, Stuttgart, Hanovre ainsi que de nombreuses organisations des différents pays .La France, était présente au nom de la CISPM avec 23 participants CISPM Espagne 5 CISPM Italie 10

 »En Allemagne, nous avons trouvé la mort lente après avoir fui la guerre »

Après la présentation des principaux organisateurs de la Conférence,dans la grande salle du théatre , ces derniers sont intervenus sur les conditions d’accueil et de vie des émigrés en Allemagne. Compte tenu qu’il n’y a pas de titre de séjour définitif (il est accordé pour 3 m ou plus) ce qui les isolent et les divisent la nécessité de s’organiser ensemble s’est imposée Une radio a été créée dénonçant leur condition de ségrégation, la difficulté de vivre pour les familles avec de très faibles ressources et des conditions de logement très modestes,  la difficulté de s’intégrer par manque d’accès à une formation linguistique.

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Une coopération est en place entre des jeunes de Hambourg et des jeunes réfugiés

Un contact est pris avec la CISPM dont ils font partie. .

Des associations de citoyens allemands, des étudiants, organisent des projets à orientation culturelle mais aussi contre le racisme le fascisme et les dictatures de leur pays d’origine et donnent la possibilité, aux jeunes migrants, pour ceux qui le souhaitent, de poursuivre leurs études.

Les groupes Femmes interviennent au nom des différents ateliers, pour la France représentée par Natalia du CSP 93 sur le sexisme et le racisme, par Fatou de Lille sur la situation à Calais.

La conférence s’est organisée autour de nombreux ateliers où les thèmes suivant ont été abordés :

  • politique intérieure et extérieure de l’Union Européenne LA MARCHE EUROPEENNE DES SANS PAPIERS en 2012 traversant avec réussite 9 frontières sans qu’aucun sans papiers soit arrêté !!!

  • racisme colonisation et décolonisation

  • s’agissant de l’Allemagne, autogestion d’un lieu central pour les migrants, pouvoir de la lutte collective face au racisme ambiant et à la terreur néo-nazie

  • citoyenneté urbaine et reconnaissance d’un statut de migrant ou de réfugié

  • violences aux frontières

  • sans papiers dans le système de santé

  • comment soutenir la lutte, empêcher une expulsion

  • la nouvelle loi sur le droit d’asile en France

EN GUISE D’ATELIER LES FEMMES ENVIRON 300 OCCUPENT LA SCENE PENDANT PRES DE 2 heures

 «  Nous voulons être responsables dans le changement du monde »

Tous les débats animés par les femmes, (présentes dans de nombreux groupes) ont été abordés dans un lieu réservé WOMEN SPACE ouvert aux femmes, filles, LGBT abordant leurs droits spécifiques leurs revendications. Non mixité auto-organisation.

.Sur la grande scène du théatre ce fut un grand Forum féminin abordant leur propre réalité.

A quelles conditions notre volonté d’autogestion peut se réaliser pour permettre une représentation politique, être en mesure d’agir .Etre actif changer la donne ?

Puis au rythme des slogans, témoignages chansons. chacune représentant son pays s’est exprimée.

L’.Etat Allemand est raciste et sexiste. Nous devons être identifiables, les bénévoles de la société civile ont beaucoup de mal à traiter de ces questions :

Les patriarches ce sont nos pères, ils ne veulent pas prendre en compte ce que nous sommes. Nous avons appris à être dociles pour que ça se passe bien entre nous. On est reconnues en tant que réfugiées mais pas en tant de ce que nous sommes : artiste, personne humaine …Briser l’isolement, travailler ensemble.

Parmi de nombreux témoignages :

« Nous intervenons dans les domaines culturels et sociaux ici et là-bas », «  J‘ai essayé de dire à mes soeurs à toutes les femmes de ne pas traverser la mer » !!!! « Nous luttons contre les mutilations sexuelles », « Nous devons visiter les femmes isolées, les inviter à participer à notre groupe », « Nous devons reprendre confiance et prendre le pouvoir. On a l’impression qu’on nous dicte notre comportement; les organisateurs sont des hommes ».

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Des femmes syriennes ont parlé de leurs souffrances; leurs enfants sont battus torturés et tués sous leurs yeux, maris, frères et soeurs en prison

« Quand j’ai traversé la Turquie pour aller en Grèce si on est une femme tu paies avec ton corps quand on est un homme il dirige le bateau ».les personnes blanches essaient de nous organiser, on n’en n’a pas besoin pour être libres et avoir nos droits.

Au Niger – pays – considéré comme pays sûr – les lois brisent les existences, on casse notre avenir. On a pris la scène, mené les débats à la place des organisateurs pour être vu et entendu

Nous avons pu constater le respect des organisateurs devant ce Forum improvisé qui bousculait l’odre établi dans le déroulement des ateliers. Nous ne doutons pas que le dialogue se sera instauré ultérieurement dans l’esprit d’auto organisation, et en toute démocratie, qui a présidé à cette conférence.

Puis, les différentes situations dans les pays d’Afrique et en France ont été évoquées

Au Maroc, à l’heure où se tient notre conférence et depuis de nombreuses années les migrants se mobilisent suite aux assassinats à la frontière. Des manifestants (300 à 400) devant le Consulat d’Espagne demandent la liberté de circulation. Il y a beaucoup d’enfants mineurs abandonnés. Le commerce équitable lutte contre l’expropriation des terres qui sont exploitées pour l’exportation des ressources au détriment de la consommation locale, raison de l’appauvrissement de la population et de son émigration au prix de nombreuses vies

En Tunisie l’art. 26 de la nouvelle constitution garantit le droit d’asile, interdit d’extrader. Mais il y a une loi de délit d’émigrer qui sanctionne par 1 an de prison et 1000 dinars d’amende. Ce qui se fait en Tunisie va « s’exporter » au Maroc.


Une intervention sur les activités
d’alarm phone pour l’appel au secours et au sauvetage des naufragés en Méditerranée , qui fonctionne 7jrs sur 7, en plusieurs langues, jour et nuit, sur plusieurs pays d’Europe.

L’Italie une des portes de l’Europe, paie le prix par sa situation géographique. A la frontière du Nord-Est les Autrichiens ont fermé leur frontière de même que la France. Les émigrés sont ainsi prisonniers en Italie. Lampedusa est le symbole de leur lutte. La mobilisation de la Marche Européenne a permis aux émigrés d’obtenir un titre de séjour qui leur permet de travailler, de se loger et de se soigner ; ce qui prouve, il faut le souligner, que seule la lutte paie !!!

En Grèce les routes de l’immigration ont changé, afflux de migrants, beaucoup plus de femmes et d’enfants, d’handicapés . Ils ont fait la marche de l’espoir, essayé de détruire les barrières. Sur leur route beaucoup de solidarité d’initiative. « Ce n’est pas Merkel qui a ouvert les frontières c’est eux qui sont entrés » !!!

En France les conditions de vie des migrants sont dramatiques, A Calais comme à Paris les conditions d’accueil telles qu’elles sont définies par la loi ne sont pas respectées. Les migrants sont gazés, arrêtés, déplacés, enfermés, matraqués, traqués, où est la dignité humaine !!! La régularisation par le travail est un parcours de combattant de plus en plus difficile à atteindre..

L’intervention des délégués Syriens, appuyée par une vidéo des villes mortes tel qu’Alep, les témoignages de la population dans la douleur des pertes de membres de leur famille, dans le dénuement le plus total, ont été bouleversants.

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En Allemagne

La situation est humiliante en tant que demandeur d’asile : «  ce n’est pas un choix, nous avons été obligés de quitter notre pays », « Les médias attirent l’attention sur la situation mais escamotent la vérité », « Un mauvais regard pèse sur le réfugié quelque soit ce qu’il EST », « Je parle parce que j’ ai des droits égaux et des capacités comme tout le monde , « La façon dont on est traité est négative. Difficultés de trouver du travail si tu ne parles pas la langue. .Il faut attendre de 1 m à 6 mois pour faire une demande et les rendez-vous s’achètent de 30 à 40 €. !!! »

Une déclaration très forte aussi sur les évènements de Cologne, montrés comme une manoeuvre politique, falsifiant la réalité des faits ; quoiqu’il en soit, ils n’ont pas à s’excuser devant les autorités du pays, sur des actes dont ils ne sont pas responsables, leur lutte ne peut être confondue avec des actes isolés. Cette délégation a reçu une ovation chaleureuse

Dans l’Atelier sur le droit d’asile en FRANCE (auquel j’ai personnellement participé)

animé par un migrant français qui a présenté la nouvelle loi sur l’asile du 22.07.2015 qui s’appuie sur 3 directives européennes A.E.C. (asile européen commun)

  • 1°) C’est une procédure accélérée  dans un délai de 15 jrs enregistrementt dans une association, ensuite passage en Préfecture à un guichet unique (30 en France):

2°) l’OFPRA peut changer la décision de la Préfecture de procédure accélérée en procédure normale.

  • 3°) l’ADA (allocation pour demandeur d’asile) est variable en fonction du logement et de la situation de famille

4°) On peut demander à l’OFPRA un avocat ou 1 représentant d’association. Le recours de l’OQTF est suspensif en cas de rejet .

Dans le débat la question a été posée de savoir comment s’organiser en tant que demandeur d’asile avec des membres de sa communauté en échange de leur expérience,  ; les structures d’accueil ne sont pas forcément formées juridiquement.

Mais les aspects restrictifs de cette nouvelle mouture du droit d’asile ne permettent pas, étant donné le racourcissement des délais d’examen, de construire sérieusement un dossier pour rassembler les documents et preuves nécessaires en vue d’argumenter leur demande.

On constate également une mauvaise foi et un retard de la part des services chargés du règlement de l’ADA

Quelques chiffres officiels concernant le droit d’asile en France. Les demandes accordées représentent en 2013 24,50% (1 par 1000 habitants ce qui place la France au 8° rang des pays européens), en 2014 28%, en 2015 moins de 20%.

Même si le % de statuts de demandeurs d’asile accordé en France reste stable les demandes sont en baisse la France n’étant plus considérée comme pays d’accueil pour les migrants qui arrivent en Europe.

En marge de la conférence, la Coalition internationale des sans papiers et des migrants :(CISPM) s’est réunie

présents : la France, l’Italie, la Belgique, l’Allemagne, l’Espagne, la Pologne, Pays-Bas, auxquels sont venus se joindre l’Autriche et le Danemark.

Echange très riche sur la priorité des actions à venir dans les luttes transversales. Le plan d’action a retenu les hypothèses suivantes :

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Fin Mai prochaine réunion à Madrid (date à préciser). Pour la CISPM il est important de concrétiser les contacts en Espagne et appuyer une dynamique dans ce pays.

Le 28 Mai le PLAN B espagnol propose une journée Européenne d’action pour une Europe démocratique. Est-ce une opportunité pour la CISPM de rendre visible la voix des migrants ?

26 – 29 mai Conférence à Vienne, quelle participation de la CISPM ?

Lieu important car sur la route des Balkans.

18 Juin, manifestation à Turin une invitation nous parviendra de la part des camarades de la CISPM d’Italie.

23 Août : les 20 ans de l’occupation de St-Bernard, Paris.

6 Février 2017 : action CISPM transnationale commémoration de l’assassinat de 15 migrants à Ceuta par la guardia espagnole.

Proposition espagnole :

Faire le lien avec les familles des victimes. Prévoir à long terme et continuer à soutenir des actions en Europe mais aussi et surtout en Afrique.

Cette perspective permettrait de créer une réelle dynamique internationale.

EN CONCLUSION DE CETTE CONFERENCE

Tous les intervenants ont fait

1°) le constat d’une manoeuvre de division entre réfugiés, demandeurs d’asile, sans papiers, migrants, alimentés dans les déclarations officielles des chefs d’Etat et des médias. Tous sont tombés d’accord qu’il s’agit d’une seule et même lutte solidaire pour la conquête de leurs droits.

2°) Dans toute l’Europe le réfugié en tant que tel est traité comme un criminel ; l’expulsion doit être considéré comme un crime d’Etat.

La nécessité s’est imposée

  • de multiplier les colloques entre les différentes organisations ; continuer les rassemblements unitaires, réfugiés, migrants, sans papiers, saisonniers, pour une véritable reconnaissance d’appartenance à une citoyenneté, luttes à mener partout dans chaque ville ou région concernée..

  • d’organiser une manifestation nationale 1 fois pas an pour rappeler nos revendications

  • de rompre avec le système eurocratique d’éducation et de gestion des réfugiés et des migrants

  • d’organiser une campagne nationale pour l’abolition des lois Dublin III

le combat continue résolument pour la liberté de circulation et la liberté d’installation

Nous remercions les responsables de cette conférence pour leur hospitalité et leur organisation

Des espaces artistiques, musique, peinture, juridiques , gardes d’enfants, lieux de détente, ont permis de fructueuses rencontres, des échanges chaleureux. L’accueil, la nourriture copieuse et variée ont

été assurés pendant ces 3 jours pour tous les participants.

Le 26 Mars 2016

Simone Rivolier

INTERVIEW/303: Migrationskonferenz Kampnagel – Am eigenen Leib … Kokou Theophil Ayena im Gespräch (SB)

 

INTERVIEW/303: Migrationskonferenz Kampnagel – Am eigenen Leib …    Kokou Theophil Ayena im Gespräch (SB)

 

Diskriminiert und schikaniert – Flüchtlingsalltag in Deutschland

Interview mit Kokou Theophil Ayena (CISPM-Berlin – Refugee Resistance Berlin) am 26. Februar 2016 auf Kampnagel in Hamburg

 

Auf der welt­weit ers­ten In­ter­na­tio­nal Con­fe­rence of Re­fu­gees and Mi­grants, die vom 26. bis zum 28. Fe­bru­ar 2016 in der Ham­bur­ger Kul­tur­fa­brik Kamp­na­gel statt­fand, stell­ten die Re­si­denz­pflicht und die an­de­ren be­hörd­li­chen Schwie­rig­kei­ten, mit denen sich Flücht­lin­ge in Deutsch­land, spe­zi­ell die in den Auf­nah­me­la­gern, kon­fron­tiert sehen, einen der wich­tigs­ten Dis­kus­si­ons­punk­te dar. Zu die­sem The­men­kom­plex konn­te der Schat­ten­blick auf der Ta­gung ein Ge­spräch mit Kokou Theo­phil Ayena von der Ber­li­ner Sek­ti­on der eu­ro­päi­schen Co­ali­ti­on In­ter­na­tio­na­le der Sans-Pa­piers Mi­grant(e)s et Re­fu­giées (CISPM-Ber­lin) füh­ren.

Schat­ten­blick: Herr Ayena, wie lange sind Sie be­reits in Deutsch­land, woher kom­men Sie ur­sprüng­lich und was brach­te Sie hier-

her?

Kokou Theo­phil Ayena: Ich komme aus Togo und bin seit 2004 in Deutsch­land. In Togo herrscht seit Jahr­zehn­ten eine Dik­ta­tur. Vor dem Ers­ten Welt­krieg war Togo eine deut­sche Ko­lo­nie. Da­nach bis zur for­mel­len Un­ab­hän­gig­keit des Lan­des 1960 hat­ten dort die Fran­zo­sen das Sagen. Der erste Prä­si­dent Togos, Syl­va­nus Olym­pio, wurde 1963 bei einem Mi­li­tär­putsch er­mor­det. Da­nach war vier Jahre lang der frü­he­re Bau­in­ge­nieur Ni­co­las Gru­nitz­ky Staats­ober­haupt. Doch 1967 wurde auch er von den Ge­ne­rä­len unter der Füh­rung von Gnas­singbé Eyadéma ge­walt­sam ab­ge­setzt. Eyadéma wurde bis zu sei­nem Tod 2005 Al­lein­herr­scher. Nach sei­nem Ab­le­ben haben die Mi­li­tärs ent­ge­gen der Ver­fas­sung sei­nem

Sohn Faure Es­so­zim­na Eyadéma das Amt des Prä­si­den­ten über­tra­gen, das er bis heute aus­übt. Unter den Eyadémas wur­den hin und wie­der Prä­si­den­ten­wah­len durch­ge­führt, an denen die op­po­si­tio­nel­le Union de Forces de Chan­ge­ment (UFC) zu­letzt unter der Füh­rung von Jean-Pier­re Fabre teil­nah­men. Doch völ­lig un­ab­hän­gig davon, wie die Ab­stim­mung ver­lief, er­klär­ten die Mi­li­tärs je­des­mal, daß ihr Mann Eyadéma den Ur­nen­gang ge­won­nen hatte. Kund­ge­bun­gen oder Pro­test­ak­tio­nen der Op­po­si­ti­on wur­den ge­walt­sam auf­ge­löst.

Ayena sitzt zwischen den anderen Rednern, spricht ins Mikrophon - Foto: © 2016 by SchattenblickKokou Theo­phil Ayena auf der Pres­se­kon­fe­renz
Foto: © 2016 by Schat­ten­blick

SB: Ge­hör­ten sie der UFC an?

KTA: Ja, ich war Mit­glied der UFC-Ju­gend­or­ga­ni­sa­ti­on. Darum habe ich das Land ver­las­sen müs­sen. Ei­ner­seits war ich mit den Wahl­ma­ni­pu­la­tio­nen und der all­ge­mei­nen po­li­ti­schen Re­pres­si­on un­zu­frie­den. Ich war per­sön­lich an­we­send, als das Mi­li­tär die Käs­ten mit den Stimm­zet­teln aus dem Wahl­lo­kal in mei­nem Be­zirk mit­nah­men. Als die Leute da­ge­gen pro­tes­tier­ten, wur­den sie ge­schla­gen, ei­ni­ge sogar von den Sol­da­ten ver­schleppt. An­de­rer­seits habe ich Drang­sa­lie­run­gen von Re­gie­rungs­an­hän­gern am ei­ge­nen Leib er­fah­ren, was mich sehr nach­denk­lich ge­stimmt hat.

Von mei­nem El­tern war es meine Mut­ter, die sich wirk­lich um mich ge­küm­mert hat. Als sie 2003 schwer krank wurde, habe ich die Schu­le ver­las­sen, um ar­bei­ten zu gehen und das Geld für ihre Me­di­ka­men­te ver­die­nen zu kön­nen. Ich habe eine Stel­le als Fri­seur be­kom­men und dabei auch Kos­me­tik ge­lernt. Nach etwa einem Jahr in dem Job kam eine Grup­pe Män­ner in den Fri­seur­sa­lon, die mich töten woll­ten. Sie lie­ßen sich alle zu­erst das Haar schnei­den. Doch dann woll­ten sie plötz­lich nicht be­zah­len. Sie be­haup­te­ten, ich hätte schlecht ge­ar­bei­tet und fin­gen an, mich zu be­lei­di­gen. Mir war klar, wor­auf das Ganze hin­aus­lief. Ich habe die gan­zen Be­schimp­fun­gen auf mich er­ge­hen las­sen. Ir­gend­wann zogen die Män­ner wei­ter. Die War­nung habe ich je­doch ver­stan­den. Ich habe mei­nen Hei­mat­ort Af­anya ver­las­sen und mich in die Haupt­stadt Lomé ab­ge­setzt. Dort zu über­le­ben war nicht ein­fach. Für mich war die po­li­ti­sche Lage und meine ei­ge­ne per­sön­li­che Si­tua­ti­on un­trag­bar. Also bin ich ins Aus­land ge­flo­hen.

2004 bin ich in Deutsch­land ge­lan­det und habe hier po­li­ti­sches Asyl be­an­tragt. Ich wurde in einem Lager in Ros­tock in Meck­len-

Interviewsituation bei laufendem Aufnahmegerät - Foto: © 2016 by SchattenblickSB-Re­dak­teur und Kokou Ayena
Foto: © 2016 by Schat­ten­blick

burg-Vor­pom­mern un­ter­ge­bracht, wo ich ei­ni­ge Jahre ver­bracht habe. Auf­grund des La­ger­auf­ent­halts sind die Flücht­lin­ge von der Au­ßen­welt und dem All­tags­le­ben in Deutsch­land weit­ge­hend ab­ge­schnit­ten; viele lei­den unter der Iso­la­ti­on. Sie kön­nen nicht ar­bei­ten, haben kaum Geld und dür­fen sich wegen der Re­si­denz­pflicht, die in

den ver­schie­de­nen Bun­des­län­dern un­ter­schied­lich ge­hand­habt wird, nicht weit vom je­wei­li­gen Lager ent­fer­nen. Wegen die­ser Be­stim­mung kann ich zum Bei­spiel meine Freun­de in an­de­ren Tei­len Deutsch­lands nicht be­su­chen, es sei denn, mir wird eine Son­der­ge­neh­mi­gung er­teilt, die ich extra be­an­tra­gen muß. Als Ge­dul­de­ter kann man in Deutsch­land weder ar­bei­ten noch stu­die­ren – und ist somit quasi zum Nichts-Tun ver­ur­teilt.

Wegen die­ser Um­stän­de, unter denen ich und viele an­de­re Flücht­lin­ge lei­den, habe ich mich, als ich noch in Meck­len­burg-Vor­pom­mern war, bei Ka­ra­wa­ne, einer Selbst­hil­fe­grup­pe für Mi­gran­ten, en­ga­giert. 2012 wurde bei einem Tref­fen von Ka­ra­wa­ne-Ak­ti­vis­ten in Ham­burg ent­schie­den, einen Umzug durch Deutsch­land durch­zu­füh­ren, um die Öf­fent­lich­keit auf das be­dau­erns­wer­te Schick­sal der Flücht­lin­ge auf­merk­sam zu ma­chen. Der Umzug en­de­te in Ber­lin. Im An­schluß daran ent­stand das Pro­test­la­ger auf dem Ora­ni­en­platz in Kreuz­berg. An der Er­rich­tung des Camps war ich als Mit­glied von Re­fu­gee Re­sis­tan­ce Ber­lin be­tei­ligt. Un­se­re For­de­run­gen lau­te­ten, ers­tens ein Ende der De­por­ta­tio­nen und die An­er­ken­nung aller Mi­gran­ten als po­li­ti­sche Flücht­lin­ge, zwei­tens die Ab­schaf­fung der Re­si­denz­pflicht sowie drit­tens die Auf­lö­sung der Lager und die Un­ter­brin­gung der Flücht­lin­ge in re­gu­lä­ren Woh­nun­gen. Nach zwei Jah­ren hat der Ber­li­ner Senat den Ora­ni­en­platz von der Po­li­zei räu­men las­sen.

Bei all die­sen Ak­tio­nen war die Mo­bi­li­sie­rung der Flücht­lin­ge neben dem Ein­kla­gen be­stimm­ter For­de­run­gen ein wich­ti­ges Ziel. Den Flücht­lin­gen schla­gen die Iso­lie­rung und das Nichts-Tun in den La­gern schwer auf das Gemüt. Nach so vie­len Rück­schlä­gen und Er­nied­ri­gun­gen war die Be­tei­li­gung an den ver­schie­de­nen Kam­pa­gnen für alle, auch für mich, eine po­si­ti­ve Er­fah­rung. Be­son­ders bei

De­por­ta­tio­nen kommt es vor, daß sich Flücht­lin­ge aus Angst vor der Ab­schie­bung das Leben neh­men. Mich woll­ten die Be­hör­den auch nach Togo ab­schie­ben. Ich habe aber Ein­spruch da­ge­gen ein­ge­legt und konn­te auf dem recht­li­chen Weg mei­nen Ver­bleib in Deutsch­land vor­erst er­rei­chen.

Kokou Theophil Ayena im Porträt - Foto: © 2016 by SchattenblickFoto: © 2016 by Schat­ten­blick

SB: Sie hal­ten also die Selbst­or­ga­ni­sa­ti­on und die po­li­ti­sche Mo­bi­li­sie­rung der Flücht­lin­ge und der Mi­gran­ten für wirk­sa­me Mit­tel?

KTA: Auf jeden Fall. Mei­nes Er­ach­tens ist die Lo­cke­rung der Re­si­denz­pflicht in den letz­ten Jah­ren in den meis­ten Bun­des­län­dern ganz klar auf die po­li­ti­schen Pro­tes­te der Flücht­lin­ge und dem öf­fent­li­chen Druck, den sie er­zeug­ten, zu­rück­zu­füh­ren. Der Wi­der­stand gegen diese un­ge­rech­te Maß­nah­me hat sich ge­lohnt. Durch die ver­schie­de­nen Kam­pa­gnen er­fah­ren immer mehr Deut­sche von un­se­rer Si­tua­ti­on und ent­wi­ckeln Ver­ständ­nis für un­se­re For­de­run­gen. Durch die Be­geg­nung mit den Flücht­lin­gen und Mi­gran­ten baut sich auch die Angst vor dem Frem­den ab. Wir be­kom­men immer mehr Un­ter­stüt­zer, bzw. die Men­schen neh­men Kon­takt mit uns auf und es ent­steht ein an­de­rer Um­gang.

SB: Es gibt die These, die Ost­deut­schen hät­ten grö­ße­re Schwie­rig­kei­ten in Um­gang mit Aus­län­dern, be­son­ders wenn diese aus Afri­ka oder den Län­dern der is­la­mi­schen Welt kom­men, als die West­deut­schen. Sie haben vor ihrem Umzug nach Ber­lin jah­re­lang in Ros­tock ge­lebt. Be­stä­ti­gen Ihre Er­fah­run­gen diese These?

KTA: Das ist eine schwie­ri­ge Frage. Men­schen wie ich, die vor Dik­ta­tur, Krieg und Re­pres­si­on ge­flo­hen sind und in Eu­ro­pa Asyl su­chen, hof­fen eine Um­ge­bung vor­zu­fin­den, in der Frie­den herrscht und ihnen nicht Feind­se­lig­keit ent­ge­gen­schlägt. Lei­der mußte ich wäh­rend mei­ner Zeit in Meck­len­burg-Vor­pom­mern immer wie­der Dis­kri­mi­nie­run­gen bis hin zu of­fe­nem Ras­sis­mus er­le­ben. Man geht in einem Laden ein­kau­fen und die Men­schen dort schau­en einen als Son­der­ling, als Be­dro­hung an. Geht man in eine Knei­pe, füh­len sich ei­ni­ge der Gäste auf­ge­ru­fen, einen zu pro­vo­zie­ren und zu be­lei­di­gen. Das­sel­be kann einem im Zug pas­sie­ren. Bahn­hö­fe sind für

Afri­ka­ner wie mich ge­fähr­li­che Orte. Da kann man von einem Mo­ment zum nächs­ten von einer Grup­pe Schlä­ger­ty­pen über­fal­len wer­den und es geht nie­mand da­zwi­schen oder kommt einem zu Hilfe.

Die Be­hand­lung durch das La­ger­per­so­nal in Ros­tock emp­fand ich als alles an­de­re als zu­frie­den­stel­lend. Die Mit­ar­bei­ter dort pfle­gen kei­nen be­son­ders freund­li­chen Um­gang mit den La­ger­in­sas­sen. Manch­mal wenn je­mand krank ist und ins Spi­tal muß, ver­säu­men sie es oder las­sen sich Zeit damit, einen Kran­ken­wa­gen zu rufen. Wenn man ver­sucht, den Be­am­ten die Grün­de für die ei­ge­ne Flucht zu er­klä­ren, hat man stets das Ge­fühl, daß sie einem nicht glau­ben, son­dern einen für einen Schma­rot­zer hal­ten, der nur nach Deutsch­land ge­kom­men ist, um So­zi­al­geld zu kas­sie­ren und sich auf die faule Haut zu legen.

Im Lager kommt es zu allen mög­li­chen Schi­ka­nen. Fin­det ein Flücht­ling bei­spiels­wei­se etwas wert­vol­les im Sperr­müll, wird ihm im Lager häu­fig ver­wei­gert, das Ob­jekt – sagen wir mal eine Ste­reo­an­la­ge, die er re­pa­rie­ren kann – zu be­hal­ten mit dem fa­den­schei­ni­gen Ar­gu­ment, es könn­ten sich Ka­ker­la­ken darin be­fin­den. Be­kommt je­mand, der wenig Deutsch kann, einen Brief von den Be­hör­den, kann es pas­sie­ren, daß sich die Mit­ar­bei­ter im Lager wei­gern, ihn für einen zu über­set­zen. Manch­mal tun sie es; manch­mal aber auch nicht. Oder man will einen Tep­pich drau­ßen rei­ni­gen und sie rufen des­halb die Po­li­zei an. Sol­che Dinge pas­sie­ren am lau­fen­den Band.

Die Men­schen in Ber­lin finde ich freund­li­cher und of­fe­ner als die in Ros­tock. Für die Flücht­lin­ge und Mi­gran­ten gibt es in der Groß­stadt Ber­lin viel mehr Un­ter­stüt­zung als in Meck­len­burg-Vor­pom­mern.

Ayena spricht stehend auf der Bühne, umgeben von mehreren anderen Flüchtlinge, die ebenfalls eine Erklärung abgegeben wollen - Foto: © 2016 by Schattenblick‘Get up, stand up! Stand up for your rights!’
Foto: © 2016 by Schat­ten­blick

Na­tür­lich gibt es auch in Ber­lin Chao­ten. Mit­ten im Win­ter waren immer wie­der Zelte im Pro­test­la­ger am Ora­ni­en­platz von Un­be­kann­ten an­ge­zün­det wor­den. Auch das Klo-Häus­chen dort wurde ein­mal in Brand ge­steckt. Es hat auch die eine oder an­de­re Neo­na­zi-De­mons­tra­ti­on gegen un­se­re An­we­sen­heit am Ora­ni­en­platz ge­ge­ben. Es gibt auch in Ber­lin Dis­kri­mi­nie­run­gen, al­ler­dings tritt sie dort we­ni­ger offen zu­ta­ge. Die Ber­li­ner haben we­ni­ger Pro­ble­me mit hell­häu­ti­gen Aus­län­dern als mit Schwarz­afri­ka­nern. Auf den Märk­ten hat man als Schwarz­afri­ka­ner das Ge­fühl, daß dich alle für einen Kri­mi­nel­len hal­ten. Ein Flücht­ling aus Zen­tral­asi­en könn­te etwas von den Stän­den steh­len und alle wür­den ver­mu­ten, daß der Schwarz­afri­ka­ner der Dieb sei. Auch bei den In­te­gra­ti­ons­kur­sen

wer­den die Asy­lan­ten mit hel­le­rer Haut­far­be be­vor­zugt – das ist je­den­falls mein Ein­druck.

SB: Recht vie­len Dank für diese Aus­füh­run­gen, Herr Ayena.

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Journal « le Monde » sur la Conference des réfugiés 

( cette article est payant)  http://www.lemonde.fr/europe/article/2016/02/29/a-hambourg-des-refugies-et-des-migrants-de-tous-pays-se-sont-reunis-pour-s-exprimer_4873373_3214.html )

A Hambourg, des réfugiés et des migrants de tous pays se sont réunis pour s’exprimer

LE MONDE | 29.02.2016 à 06h54 • Mis à jour le 29.02.2016 à 12h47 |

Par Frédéric Lemaître (Hambourg, Envoyé spécial)

Certains sont venus d’Italie, de France, de Grande-Bretagne, de Tunisie, de Pologne, du Danemark, de Belgique et, bien entendu, d’autres villes d’Allemagne. En tout, plus de 1 600 réfugiés et militants se sont retrouvés du 26 au 28 février, à Hambourg, pour participer à une « conférence internationale des réfugiés et des migrants », au moment où l’Europe ferme de plus en plus ses portes. Des Togolais, Camerounais, Maliens, Syriens, Afghans, Roms, Erythréens, Ghanéens, Irakiens… Souvent sans papiers, toujours sans argent, nombre d’entre eux ont pris le risque de franchir une ou plusieurs frontières pour s’exprimer et donner une autre image d’eux-mêmes que celle véhiculée par les discours politiques.A l’origine de cette rencontre : les « Lampedusa à Hambourg », des Africains qui, après être arrivés en Italie en 2011, ont fini par se retrouver dans ce port de la Baltique où ils ont déjà mené plusieurs actions sous le mot d’ordre : « Nous sommes ici pour rester. » Puissamment aidés par le théâtre de Kampnagel – un des quatre théâtres publics de Hambourg – qui a mis sa logistique à leur disposition, les « Lampedusa » ont réuni 70 000 euros (dont 24 000 apportés par la fondation Robert Bosch) pour payer le déplacement et les repas des participants. Côté hébergement : les 800 personnes qui ne venaient pas de Hambourg ont été, pour la plupart, logées chez des particuliers. Les débats en séance plénière (traduits en sept langues par des bénévoles) et les ateliers de travail furent plus consensuels qu’on aurait pu le penser.

Alors que dans les foyers, la cohabitation entre catholiques et musulmans ou entre Arabes et Africains n’est souvent pas facile, les participants ont su faire taire ces divergences. Tous portent deux revendications principales : la liberté de circulation et la liberté d’installation.

« Comment se fait-il que dans l’espace Schengen, nous n’ayons souvent pas le droit de sortir de la préfecture [en France] ou de l’Etat-région [en Allemagne] ? », observe Sisseko, un militant parisien de la Coalition internationale des sans-papiers et migrants (CISPM).

Lors de la conférence internationale des réfugiéset des migrants à Hambourg, des participants dessinent unebannière le 27 février 2016.

Née en 2011 à l’initiative de réfugiés en France et en Italie, la CISPM est désormais présente dans plusieurs pays européens et commence à être reconnue par les autorités européennes. Bien sûr, ces réfugiés sont les mieux placés pour savoir que leurs revendications ne sont pas vraiment dans l’air du temps. Patrick, membre italien de la CISPM, juge même qu’après la fermeture de la frontière autrichienne au col du Brenner, « il y a un autre Lampedusa en train de se constituer dans le nord-est du pays ».

L’égoïsme de l’Europe
Les réfugiés n’ont évidemment pas la même approche de la situation que les Occidentaux. « Moi, en 2008, il m’a fallu près d’un an pour passer de la Turquie à la Grèce. Maintenant, il suffit de quelques jours », se félicite Adam, un Africain qui vit à Berlin. Loin de s’en prendre aux passeurs, tous dénoncent l’agence Frontex, créée par l’Union européenne pour protéger les frontières, et s’en prennent à l’égoïsme de l’Europe. « C’est depuis la conférence de Berlin en 1885 que l’Afrique est dans une situation chaotique. Il faut réécrire une histoire de l’Allemagne et de l’Afrique et procéder à la réconciliation », juge Emmanuel, de la République démocratique du Congo, en référence à la réunion organisée par le chancelier Bismarck qui va favoriser le partage de l’Afrique entre les puissances coloniales. « On chasse les migrants mais dans le même temps, des entreprises européennes achètent nos terrains pour produire des denrées destinées à l’exportation. La population est sans terre », poursuit-il.

Mais migrer vaut-il vraiment le coup ? « Mourir en mer parce qu’on fuit la guerre, cela ne marche pas. J’essaie de dissuader les gens de venir. Il faut surtout se battre pour la démocratie dans nos pays », constate une Africaine immigrée à Londres. Pour tenter de limiter les naufrages en Méditerranée, « 120 militants répartis dans 14 pays ont créé en octobre 2014 Alarm Phone, un numéro d’urgence. Quand on nous appelle d’un bateau, on connaît immédiatement sa position et on alerte les secours. On a déjà reçu 5 000 appels », explique Mouni, un Tunisien.

Les problèmes commencent bien avant l’Europe. « Je suis venu en Europe tellement les Algériens et les Marocains sont racistes », témoigne Dao, un Malien, réfugié en Allemagne. « Au Maroc, on tue les migrants »,affirmeTrésor, un Camerounais. Partout, la situation ne peut que s’aggraver. « Vu les conflits au Moyen-Orient et les différences de revenus entre l’Afrique et l’Europe, la vague migratoire va se poursuivre », quelles que soient les mesures prises par l’Union européenne, juge Ali, un des organisateurs de la conférence. Signe qu’ils n’attendent rien des politiques, aucun n’a été invité à s’exprimer. Prochain rendez-vous : à l’automne, à Berlin.

 Frédéric Lemaître (Hambourg, Envoyé spécial)  journaliste

L’incroyable conférence de Hamburg

Plus de 2 000 personnes participent à la Conference de Hamburg qui s’est tenue du vendredi 26 au dimanche 28 Fevrier 2016.

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Internatioanle Conférence Hamburg

  En tant que défenseurs des droits de l’homme, migrants, sans papiers, réfugiés et représentant de différentes organismes, la rencontre a rassemblé toutes les plates formes de luttes pour la justice, l’égalité des droits avec le témoignage des oppressés.
 La participation de plus de 9 pays est venue plutôt renforcer l’aspect international de cette rencontre, faisant que les sujets débattus atteignent un niveau multidimensionnel.
Des expériences ont été partagées, notemment la politique intérieure comme extérieure de l’UE, la dite « crise des migrants » sans se déconnecter de l’atmosphère relationnelle des étrangers vivant avec les Européens !
 Nos attentes ont été clairement expliquées dans une double variante:
Premièrement, le pouvoir de définition des migrants et réfugiés, le « Definitionsmacht » .
Il a été soutenu que ceux ayant vécus des histoires de mouvements liées à des politiques tel que l’immigration, devraient d’eux mêmes parler de leurs expériences et discuter ensemble des solutions courageuses accompagnées de celles des soutiens…
 Ensuite, dans un sens plus générale, l’engagement de tous dans la lutte politique reste de prime à bord une libération individuelle avant d’etre une contribution pour l’action solidaire et, dans ce sens l’indifférence grandissante des personnes concernées de pret ou de loin ne fait que rappeler les grandes catastrophes dont nous n’avons pas suffisement tiré d’enseignements.
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 Ce qui étaient intéressant dans ce sens est aussi le témoignage de Muhammed, jeune Syrien qui a déclaré dans un Workshop : « Le danger de l’Europe est dans l’avenir. Quand aux yeux de tout ce qui se passe aujourd’hui, l’oppression, les multiformes de guerres, les violences sous toutes les couleurs en tout lieux , aux yeux des petits enfants , quelle sera la réponse de certains quand ces enfants leurs demanderons de savoir ce qu’ils ont fait face aux exactions de leur gouvernement » Pour certains rien, pour d’autres peu de choses...
Raison pour laquelle , en tant que CISPM, nous avons rappellé dans un Workshop sur la politique intérieure que ce n’est pas à nous de démissionner de nos revendications tout en abandonnant le travail de visibilité et d’informations aux seuls politiciens de gauche ou de droite, qui exploitent plutot tous les symbols isolés à des fins electorales sous pretexte de construire l’histoire.
Cependant, la véritable histoire, ce n’est eux qui la font. Nous ne demandons qu’`a  y faire notre petit chemin.
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International Conférence Hamburg

 Notre lutte n’est aucunement nous contre eux (Politiques ) mais, une revendication pour le respect de la valeure humaine en ceci que le pouvoir des gouvernements ne devrait en aucun cas etre le libertinage sur quiconque.  Ceci sur tous les plans, pour tout le monde !
 Cette Conference à été surtout le miroir de la conscience citoyenne qui continue à se batir mieux  face aux dernières actualitées internationales et qui nous interpelles à un véritable challenge: celui de répondre aux problèmes politiques par des engagements concrèts !
 Nous avons surtout rémarqué l’incroyable solidarité des bonnes personnes qui ont oeuvrés et ont compris comme le disait l’Abbe pierre: « Pour ceux qui sont honnetement riches,  la fortune en temps d’épreuves doit etre partager, venant au sécours » et  à rétablir l’équilibre pour ceux qui n’ont plus le moindre espoir.
La question reste à savoir quelles peuvent etre les conséquences d’une telle politique sur la durée! quand on sait que le moindre espace de répit est récuperé par des mouvements nationalistes! N’est il pas l’occasion de soutenir l’exemple de « Lampedusa in Hamburg »qui, avec d’autres  initiatives ont ouvert un espace de synergie et d’éducation à la politique?
Geraud
CISPM/Germany
Sotp War On Migrants
Lien

No-Stress-Tour 2016, first edition

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No Stress Tour Poster

Summer is the time when lots of things are happening in Germany, also in and around Berlin.  People profit of the sun, they become more active and open up. This offers opportunities, particular for refugees, to think of new strategies to build up a better communal life.
For this reason CISPM and Afrique Europe Interact, international networks for emancipation and integration of refugees, are planning a project called „No Stress Tour“, which should take place this summer from July until October.
The aim of the project is to bring refugees and other inhabitants of the city closer to each other and to provide support with regard to the current complex asylum policy.

Despite the willingness of refugees, to open up to other residents and the willingness of other citizens to reach out to refugees, we noted that there are still barriers, based on anxious informations. „Refugees are rapist, suicide assassins or simply undesirables and Germans are historically radical racists“

– this opinion, which is based on individual cases and is used for the electoral game influences the public opinion, causing despotism on one side and stress among others . As the „No Stress Tour“ is primarily organized and planned by persons which are themselves refugees and European citizens, they will also directly or indirectly profit from the benefits the project offers.
Because of its flexibility, the „No Stress Tour“ facilitates the exchange between refugees and other inhabitants of the districts and sensitizes people on issues such as the controversial asylum policy, with special focus on the emancipation of women and children.
To achieve our goal, we will organise weekends full of activities in various refugee camps from July to October, which will be carried out in two camps each month in or around Berlin and Bielefeld.

Invited are in particular refugees, citizens of the concerning districts, doctors and lawyers for refugees, mayors, socially active groups and people with migration background.
The various activities are adressed to all the persons directly concerned.

To the citizens of the districts, to all refugees and particular to all woman and children.
Planned weekend schedule for the „No Stress Tour“:

 Friday:
· soccer: mixed: Neighbours of the Heime/ Refugees
· Exchange concerning ‘Stress’ with families, women and children (with a psycholgist)

 Saturday:
· volleyball: mixed: Women/Men
· Exchange with families, women and children (With an Imam)

 Sunday:
· Music workshops (choir)
· space for children to play
· concert – performances of 5 different groups of artists

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Besides the fact that we want to bring the citizens closer to refugees and at the same time to show refugees that there are people supporting them in their rights, we also want to conscientize and enforce women who particularly live in a difficult situation facing special troubles being women, as well as we want to conscientize children in their right to education.
Due to the participation of the refugees themselves and locals, we expect this poject to be very promising.
But of course the activities which will take place directly in the camps throughout the hole
weekend require financial support.
We hope to establish a good atmosphere between all inhabitants in order to continue and to improve the project in the next years.

Contact us:
no.stress.tour.2016@gmail.com
Facebook:  No Stress Tour

Be part of our Team:
Each Sunday, 16:00-18:00h,
Seminarraum next to Café Kotti, Adalbertstr. 4 (U8 Kottbusser Tor)
Organinised by: The No-Stress Team and supporters

Support us : 

Borderline-europe e.V ;  Bank : Gls Gemeinschaftsbank;  Purpuse : No Stress Tour

IBAN: DE54 4306 0967 4005 7941 02 ;

BIC: GENODEM1GLS

No-Stress-Tour 2016, the first edition

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« No-Stress-Tour 2016, First edition  »       Flyer made by Mathis…

Summer is the time when lots of things are happening in Germany, also in and around Berlin.
People profit of the sun, they become more active and open up. This offers opportunities,
particular for refugees, to think of new strategies to build up a better communal life.
For this reason CISPM and Afrique Europe Interact, international networks for emancipation and
integration of refugees, are planning a project called „No Stress Tour“, which should take place this
summer from June until October.
The aim of the project is to bring refugees and other inhabitants of the city closer to each other
and to provide support with regard to the current complex asylum policy.
Despite the willingness of refugees, to open up to other residents and the willingness of other
citizens to reach out to refugees, we noted that there are still barriers, based on anxious
informations.
„Refugees are rapist, suicide assassins or simply undesirables and Germans are historically
radical racists“ – this opinion, which is based on individual cases and is used for the electoral game
influences the public opinion, causing despotism on one side and stress among others .

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No-Stress-Tour 2016, First edition… Made by Mathis

As the „No Stress Tour“ is primarily organized and planned by persons which are themselves
refugees and European citizens, they will also directly or indirectly profit from the benefits the
project offers.
Because of its flexibility, the „No Stress Tour“ facilitates the exchange between refugees and
other inhabitants of the districts and sensitizes people on issues such as the controversial asylum
policy, with special focus on the emancipation of women and children.
To achieve our goal, we will organise weekends full of activities in various refugee camps from
June to October, which will be carried out in two camps each month in or around Berlin and
Bielefeld.
Invited are in particular refugees, citizens of the concerning districts, doctors and lawyers for
refugees, mayors, socially active groups and people with migration background.
The various activities are adressed to all the persons directly concerned.
To the citizens of the districts, to all refugees and particular to all woman and children.
Planned weekend schedule for the „No Stress Tour“:
Friday:
· soccer: mixed: Germans/ Refugees
· Meeting and discussion with woman and children
Saturday:
· volleyball: mixed: Woman/Men
· Meeting and discussion with woman and children
Sunday:
· guided tours in camps, concert
· performance of 5 different groups of artists
· Asylummonologue
· Discussion about asylum laws and policy
Besides the fact that we want to bring the citizens closer to refugees and at the same time to
show refugees that there are people supporting them in their rights, we also want to conscientize
and enforce women who particularly live in a difficult situation facing special troubles being
women, as well as we want to conscientize children in their right to education.
Due to the participation of refugees and locals, we expect this poject to be very promising.
But of course the activities which will take place in the camps throughout the hole weekend
require financial support.
We hope to establish a good atmosphere between all inhabitants in order to continue and to
improve the project in the next years.
Contact us: no.stress.tour.2016@gmail.com
Organinised by: CISPM/Ger;Afrique Europe Inter act, BÜKO; AEI/Wien; M4E;

Information générale sur la conférence des réfugié(e)s et migrant(e)s…

 

A tous les participants de la Conférence,
dans moins d´une semaine aura lieu la Conférence internationale des réfugiés et des migrants 2016 à Hambourg. Il semble qu´il soit exactement le bon moment pour nous de nous réunir et de discuter ensemble de nos luttes communes. Nous travaillons dur pour faire de cette conférence un succès politique et nous souhaitons ici vous présenter en quelques lignes le déroulement de ces trois jours.

Un aperçu final du programme sera publié dans les prochains jours sur notre page facebook et sur le site Web. En dernier point de cette lettre d´information, vous trouverez une liste des besoins encore à couvrir.
Info genérale sur les trois jours:

Women´spsace: une salle est dédiée aux femmes également pour les filles, les trans, lesbiennes et intersexes

Kids space: une équipe de baby-sitters prend en charge vos enfants – venez en famille!

Law Clinic: consultations individuelles et privées avec des avocats spécialisés – le samedi et dimanche

Performances, concerts, projections de films, etc

Des échanges entre les différents groupes de réfugiés et migrants venus d´Allemagne et d´autres pays

Job Desk: nous aurons besoin de l´aide de volontaires – voir le dernier point de cette lettre d´info

La langue officielle de la conférence est l´anglais. Traductions simultanées en français, arabe, farsi/dari, serbo-croate, tigrigna, kurmandji, allemand, turque et en langues des signes internationales si nous trouvons assez de traducteurs.

Frais de déplacements: nous nous efforçons de couvrir vos frais de déplacement mais le budget étant serré nous ne pouvons les prendre en charge pour tous. Demandez donc à vos associations / fondations / groupes locaux de vous soutenir financièrement. Nous recommandons donc de voyager en groupe pour des raisons de sécurité et pour réduire les coûts de voyage.

>> Si vous avez besoin d’aide pour vos frais de voyage, vous pouvez nous contacter: refugeeconference.travelcosts@riseup.net

Trois repas sont fournis par jour gratuitement, et pour ceux qui le peuvent merci de faire und don. Si possible, merci d´apporter vous-même les boissons (bouteilles d´eau).

Hébergement: nous essayons d´organiser un hébergement pour toute personne qui en aurait besoin. Apportez vos sacs de couchage et des matelas de camping si vous en avez!

Inscription: nous sommes complets! Merci de vous assurer avant de venir à Hambourg que vous ou votre groupe soit bien inscrit.

Legal Team (EA): une équipe de conseillers juridiques vous aident pour tout problème au passage des frontières ou en cas de contrôle racises. Appelez le numéro d´urgence: 0049 157 72 37 00 55.
Vendredi 26 février, début de la Conférence

Arrivée si possible à partir de 16h00 à Kampnagel, Jarrestrasse 20, 22303 Hambourg,

>> Si vous avez des problèmes pour vous rendre à Kampnagel, vous pouvez vous rendre à la tente du groupe Lampedusa qui se trouve entre la gare centrale et la gare autoroutière (addresse: Steindam 2, 20099 Hambourg). De là, des membres de l´équipe d´organisation vous mèneront jusqu´à Kampnagel.

>> à Kampnagel vous y trouverez de quoi manger et le temps pour des premiers échanges informels.

À19h00 la conférence ouvrira officiellement avec une première table-ronde dans la grande salle k6 (850 places). La soirée se poursuivra de manière informelle et festive.
Samedi 27 février:

Un petit déjeuner est servi sur place pour ceux qui en ont besoin. La conférence débute à nouveau à 10h00 avec le programme principal.

Il y aura ce samedi trois table-rondes dans la grande salle k6.

>> Il sera abordé : les luttes et l’auto-organisation aux frontières de l’Europe, le racisme quotidien en Allemagne et dans d´autres pays, les renvois à la frontière, la violence contre les femmes, les nouvelles lois contre les réfugiés.

Toutes ces discussions seront traduites simultanément dans plusieurs langues grâce à des casques d´écoute.

Parallèlement il y aura plus de 30 ateliers en plus petits groupes permettant d´aborder des thèmes de manière plus détaillés.

Partir de 20h00, concert et fête 🙂
Dimanche 28 février

À partir de 10h00 dans la grande salle k6 nous allons réunir les résultats des diverses table-rondes et groupes de discussion pour ensemble élaborer une stratégie à suivre pour le futur

>> Eventuellement ces revendications seront transcrites dans une déclaration commune et/ou relayées par une manifestation en espace public

Fin de la conférence vers 15h00
Besoins à couvrir :

plus de traducteurs pour les langues décrites plus haut :

>> les plus demandées sont actuellement : Français Anglais, Anglais –> Dari/Farsi, anglais –> tigrigna, anglais –> serbo-croate, anglais –> kurmandji, anglais –> turc

>> si vous pouvez traduire ces langues à partir de l´allemand, faîtes-nous signe!

Plus de places d´hébergements car nous attendons plus de participants que le nombre officiel

beaucoup de volontaires pour aider pendant la conférence (nettoyage, cuisine, etc.)

des dons vis la campagne de crowdfunding sur https://www.nordstarter.org/refugeeconference

si vous pouvez mettre la main à la pâte contactez les organisateurs à cette adresse : conference.hamburg@riseup.net . Merci !!!
Nous avons hâte de vous rencontrer tous lors de ces trois jours !!!!

Solidairement,

L´équipe d´organisation de la Conférence Internationale des Réfugiés et Migrants 2016 | Hambourg | @ Kampnagel

Maroc : Les meurtriers de Charles Ndour condamnés à 20 ans de prison

fb36b6902ac61523faf0dc58be1f62c4_thumb_565Enfin un verdict dans l’affaire Charles Ndour. Les 3 suspects marocains mis en cause dans l’assassinat de Charles Ndour, le ressortissant sénégalais tué en août 2014 au quartier Boukhalef de Tanger ont été condamnés à une peine de 20 ans de prison ferme, rapporte un site d’information sénégalais citant des sources consulaires sénégalaises.

« Au  nombre de trois (3), les assassins de l’étudiant originaire de Fadiouth ont été condamnés à 20 ans de prison. En sus de la condamnation pénale, ils devront allouer à la partie civile, des dommages et intérêts consistants », révèle Massamba Sarr, le Consul du Sénégal à Casablanca.

Des révélations balayées d’un revers de main par le père de la victime, surpris de l’annonce d’un tel verdict. « J’ai été informé ce matin [aujourd’hui] de la sortie du Consul général du Sénégal à Casablanca sur cette affaire. J’avoue que nous n’avons été ni informés ni impliqués dans ce procès. Et nous attendons de voir », affirme Antoine-Marie Ndour à Actusen, un site d’information sénégalais. « Depuis le début, rien n’a été clair dans cette affaire. Il y a eu beaucoup de confusions », a ajouté le père de Charles Ndour.

CISPM/Ger/Berlin

Lomnava musick Band in Hamburg

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As part of the Conference to be held in Hamburg, from February 26 to 28, many refugees of the band will do an fantastic performance, The group of renowned artist Refugees kokou Ayena, we will color the Conference… you are welcome to the conference has support of refugees and their expertise.

CISPM/Germany/Berlin

06 of Febuary 

  
Stop the war on migrants

Without hesitation the Guardia Civil used rubber bullets and tear gas on the 6th of February 2014 in Tarajal (Morocco), to stop migrants who tried to reach Ceuta swimming, killing 15 people.

In autumn 2015, the judge concerned with the case closed the proceedings against 16

Policemen sued by Spanish NGOs. To commemorate the tragedy of Tarajal and in

solidarity with the migrants, numerous activities will take place in France, Germany, Belgium, Spain and the Netherlands. The European Union is to be held responsible to a considerable extend for this tragedy, due to the externalization of the border control on the African

continent, the militarization of the border regime and the construction of walls in

collaboration with countries of the global south.
Sit-in at Checkpoint Charlie: Saturday, February 6th, 12 p.m. – 3 p.m.

Checkpoint Charlie, Friedrichstr. 43–45

Subway: U 6 Kochstraße, U 2 Stadtmitte

Bus: M 29 Kochstraße
Conference: Saturday, February 6th, 6 – 9 p.m.

Mehringhof Versammlungssaal, Gneisenaustr. 2a
Organizers: Voix des Migrants, URBB (Union des Réfugié-es

de Berlin-Brandenbourg), Refugee Community Berlin, ae act

(afrique-europe-interact), Watch The Med Alarm Phone, Corasol

Stoppt den Krieg gegen Migrant_innen!

Am 6. Februar 2014 setzte die spanische Guardia Civil Gummigeschosse und Tränengas gegen Migrant_innen ein, die versuchten vom marokkanischen Tarajal in die spanische Exklave Ceuta zu schwimmen. Dabei töteten sie 15 Menschen. Im Herbst 2015 schloss das Gericht den Fall gegen 16 Polizeibeamte, die von spanischen NGOs verklagt worden waren. Um der Tragödie von Tarajal zu Gedenken und in Solidarität mit den Migrant_innen werden in Frankreich, Deutschland, Belgien, Spanien und den Niederlanden an diesem Tag zahlreiche Aktivitäten stattfinden. Durch ihre Externalisierung der Grenzkontrollen auf den afrikanischen Kontinent, die Militarisierung des Grenzregimes und dem Bau von Mauern in Kollaboration mit den Ländern des globalen Sudens ist die Europäische Union zu einem entscheidenden Teil verantwortlich für diese Tragödie.
Sit-in am Checkpoint Charlie: Samstag 6. Februar, 12 – 15 Uhr

Checkpoint Charlie, Friedrichstr. 43-45

U-Bahn: U 6 Kochstraße, U 2 Stadtmitte

Bus: M 29 Kochstraße
Konferenz: Samstag 6. Februar, 18 – 21 Uhr

Mehringhof Versammlungssaal, Gneisenaustr. 2a
Organisator_innen: Voix des Migrants, URBB (Union des Réfugié-es

de Berlin-Brandenbourg), Refugee Community Berlin, ae act

(afrique-europe-interact), Watch The Med Alarm Phone, Corasol